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Justification économique


Le TER est un transport de masse qui assurera, dès 2019, la liaison entre Dakar et Diamniadio, en acheminant 115 000 voyageurs par jour. A terme, il permettra de rejoindre le nouvel aéroport AIBD depuis Dakar en 45 minutes. Son coût pour la première phase (Dakar-Diamniadio) est de 568 milliards, dont 110 milliards pour l’Etat et 458 milliards pour les Partenaires Techniques et Financiers. 458 milliards ont été empruntés à des taux concessionnels ou semi concessionnels (moyenne 3% et délai de remboursement 25 ans). Ce qui correspond à un service de la dette d’environ 26 milliards par an. Ces 26 milliards doivent être mis en perspective avec les 100 milliards perdus par l’économie sénégalaise avec la congestion de la circulation à Dakar. Nous voyons donc que le TER  fait même gagner à l’Etat au moins 74 milliards par an (100 – 26), sans compter les autres bénéfices socioéconomiques liés au projet, y compris la structuration de l’urbanisation. Le coût de renonciation du TER serait donc énorme car, avec l’émergence et le développement des activités  économiques, les externalités négatives induites par l’absence de transport de masse dépasseraient de loin les 100 milliards de pertes estimés pour l’économie.

Parmi les effets positifs du projet, peuvent être considérés entres autres :
- l’accompagnement de la croissance démographique de l’agglomération dakaroise, chiffrée à 3% par an ;

- l’amélioration des conditions d’exploitation des transports publics, en procurant des économies de compensation (PTB et DDD) estimées à 4,5 milliards de FCFA annuellement ;

- le développement du trafic de marchandises avec le ripage et le renouvellement de la voie métrique ;

- la réduction de la congestion routière en circulation comme en stationnement avec respectivement, l’économie de 1,32 millions d’heures par an pour les automobilistes et de plus de 3000 places de stationnement ;

- la réduction des émissions de gaz à effet de serre (CO2) ; une contribution aux engagements de l’Etat du Sénégal face aux défis climatiques, avec 8500 tonnes de CO2/an économisés en 2025.

La liste de ces effets positifs n’est pas exhaustive. En effet, le TER va aussi permettre une création massive d’emplois et un transfert important de technologies :

Le TER créateur d’emplois

Pendant les phases travaux et d’exploitation, ce seront près de 10000 emplois directs ou indirects qui seront créés. Ce qui, outre la formation, permettra à des milliers de jeunes de trouver un emploi et des qualifications professionnelles pointues.

Le TER vecteur de transfert de technologies et de formation

Tenant compte de la nécessité d’augmenter en permanence le niveau de connaissances et de compétences dans le domaine ferroviaire, le protocole préparant la mise en exploitation du TER et sa maintenance prend en compte, en accord avec la SNCF et la RATP, la mise en place d’un centre de formation dédié à la mobilité urbaine. La maîtrise dans la durée de l’innovation technologique qu’introduit le TER dans le système de transports dakarois implique de faire de la formation des ressources humaines une priorité indissociable de la mise en œuvre du projet. En complément de cette démarche et en vue de la mise en exploitation du TER projetée en janvier 2019, une masse critique de personnes sera recrutée et formée, en mettant à profit la phase travaux du projet.

Le protocole signé avec la SNCF et la RATP en vue de l’exploitation du TER favorisera un transfert de technologies qui permettra à notre pays de disposer des outils et des compétences nécessaires dans le domaine de l’exploitation et de la maintenance ferroviaire