Le sous-secteur des transports routiers est caractérisé par un déficit structurel de l’offre de transport par rapport à la demande sans cesse croissante, la vétusté des parcs et une sécurité routière insatisfaisante en raison des nombreux accidents de la route dont les coûts humains et économiques sont très lourds.
Concernant la mobilité urbaine, les nombreux projets autoroutiers et routiers en œuvre ou en perspective vont naturellement contribuer à améliorer la mobilité urbaine.
Pour le cas spécifique de Dakar, la réalisation du Projet pilote de Bus sur Voies Réservées (Bus Rapid Transit « BRT ») facilitera la mobilité urbaine. Ce projet permettra aussi de revoir fondamentalement les plans de circulation et de stationnement sur tout le corridor allant de la gare ferroviaire de Dakar à la Mairie de Guédiawaye et particulièrement dans le centre-ville de Dakar.
Il a été pensé pour être en parfaite cohérence avec le Train Express Régional (TER) et le projet d’élargissement, de réhabilitation et d’aménagement de la Route des Niayes.
Mais la mobilité urbaine dépend aussi, largement, d’une plus grande disponibilité des parcs de véhicules aux fins d’augmenter l’offre, la qualité et la sécurité des transports publics.
Pour le renouvellement du parc, l’Etat du Sénégal a consenti beaucoup d’efforts pour le transport urbain de voyageurs, même s’il reste encore à faire.
Dans la région de Dakar, 300 nouveaux minibus ont été introduits durant l’année 2016 et sont venus s’ajouter au programme de renouvellement de 1300 véhicules déjà livrés.
Mais, c’est dans les régions intérieures que les populations ont véritablement senti cette volonté de l’Etat d’améliorer la mobilité urbaine et la qualité de l’offre de transport urbain. C’est ainsi que les régions de Thiès, Louga, Saint-Louis, Kaolack, Tambacounda et Ziguinchor ont bénéficié du programme régional portant globalement sur 250 véhicules.
Les régions de Fatick et Diourbel, de même que les villes de Mbour et de Tivaouane sont concernées pour un programme de 200 véhicules. D’ici à la fin de l’année 2016, les bus seront en exploitation dans ces quatre villes.
Dans ce contexte, il convient aussi de mentionner la réception définitive des 475 nouveaux bus de la société Dakar Dem Dikk. 300 sont déjà en circulation sur les 400 prévus à Dakar. Les 100 autres seront mis en service dès que les 14 nouvelles lignes seront validées. Le département travaille sur un programme de renouvellement du parc des taxis urbains et interurbains dont l’état de vétusté est assez préoccupant.
Enfin, il y a le programme de renouvellement de 3000 gros porteurs dont l’importance réside surtout dans la compétitivité de notre système de transports de marchandises, notamment par rapport aux pays voisins comme le Mali.
Pour lutter contre l’insécurité routière, le gouvernement a initié des projets liés à l’amélioration de la sécurité routière et à la réduction de l’impact environnemental des transports.
Parmi ces projets on peut citer :
Dans le cadre du projet de numérisation et de sécurisation des titres de transports qui comprend la modernisation du système de production, pour pallier à la fraude, il a été prévu la mise en place du permis de conduire à points.
Les administrations centrales parties prenantes du projet (Douanes, Impôts et Domaines, Trésor, le Ministère de la Justice, la Gendarmerie, l'Agence de l'Informatique de l'Etat, …) se retrouvent régulièrement sur ce projet.
En outre, le Sénégal s’est engagé dans la mise en œuvre du 1er pilier du plan national de Sécurité routière relatif à la gouvernance de la Sécurité routière.
A cet effet, le Sénégal bénéficie du soutien du SSATP dans la création d’une entité en charge de la gestion de la Sécurité routière.
Le Chef de l’Etat, dans la présentation de ses vœux a instruit l’administration en charge des transports, de mettre en œuvre des réformes fondamentales pour la réduction des accidents de la route. Autant par son caractère dissuasif que répressif (pour les contrevenants aux dispositions du Code de la Route), ce nouveau levier dans la politique de prévention routière participera sans doute à la réduction des accidents.
L’extension des centres de contrôle technique des véhicules automobiles A Dakar et dans les régions, participera à améliorer l’état du parc de véhicules automobiles par la modernisation des réceptions techniques et des contrôles techniques périodiques. Les véhicules qui ne sont pas techniquement aptes à la circulation ne seront plus admis sur nos routes. Et, la volonté de l’Etat est ferme à cet égard.